Bataille génétique en détails


BATAILLE GENETIQUE VOLET 1

14 février 1997 : Le Pr ROUGER remet son rapport qui m'est totalement défavorable. Il dit que je ne suis « probablement » pas la fille d'Yves Montand ! Cette nouvelle me glaça le sang, vous vous en doutez ! Mais nous allons décortiquer tout cela ensemble.
Le Professeur Rouger est Professeur d'immunologie à l'Université Pierre et Marie Curie, Directeur Général de l'INTS (Institut National de Transfusion Sanguine) et Président de la Société Française de Transfusion Sanguine.

La mission que lui confie la Cour :

  • Prendre connaissance des pièces médicales utiles relatives à Yves Montand et que pourrait leur communiquer la famille de ce dernier.
  • S'entretenir si besoin avec les médecins qui ont suivi ce dernier.
  • Prélever ou faire prélever des échantillons de sangs de Valentin, sa mère, la sœur d'Yves Montand, Lydia, ma mère et moi.
  • Procéder à l'examen comparatif des sangs ainsi prélevés afin de dire au vu des résultats de cet examen qui sera fait à partir du plus grand nombre possible d'éléments d'identification si Yves Montand peut ou non être le père d'Aurore Drossart.

Bizarrement, il ne remplira pas les deux premiers points de sa mission qui étaient pourtant d'une importance cruciale : réunir le plus d'éléments possibles liés à Yves Montand, comme son groupe sanguin, des examens de sangs (vu qu'il avait séjourné à plusieurs reprises à l'hôpital pour infarctus), etc. Mais jamais la famille ne fournira ces éléments médicaux. Et ni l'expert ni la Cour ne trouveront bon de les exiger, alors qu'il est le principal intéressé pour tenter de reconstituer son propre patrimoine génétique !

Conclusion du rapport Rouger :

« Ainsi, à partir des 15 systèmes informatifs d'analyse de l'ADN par lequel il est possible de déterminer avec certitude la contribution paternelle, Aurore Drossart partage 3 allèles avec Lydia Livi (sur 15) ; Valentin Livi a 9 allèles communs (sur 15) avec Lydia Livi…
En utilisant une méthode développée par J et L. Henke et M. Baur…, la probabilité que l'enfant Valentin Livi soit le fils d'Yves Livi, frère de Lydia Livi est de 0,9999 (soit 99,99 chances sur 100)…
Selon les mêmes méthodes de calcul, la probabilité qu'Aurore Drossart soit la fille d'Yves Livi, frère de Lydia Livi n'excède pas 0,001 (soit 0,1 chance sur 100). »
Et de finir son rapport par :
« … sous l'hypothèse (vérifiée par la probabilité de filiation de Valentin) que Lydia LIVI et Yves LIVI soient sœur et frère, la probabilité qu'Aurore DROSSART soit la fille biologique d'Yves LIVI, frère de Lydia LIVI, n'excède pas 0,001 (soit 0,1 chance sur cent).

La preuve formelle de paternité ou de non paternité ne pourra être apportée que par l'étude de cellules ou de tissus prélevés chez Monsieur Yves LIVI, dit Yves MONTAND. »

Conclusion des adversaires : le rapport Rouger est fiable et ne peut être critiqué
Selon Catherine Allégret, dans ses conclusions du 30 septembre 1997, « les commentaires techniques formulés sur le rapport de Monsieur le Professeur Rouger confirment que cette expertise est non seulement fiable mais suffisante à exclure la paternité d'Yves Livi sur Aurore Drossart.
… l'analyse du patrimoine génétique des différentes personnes soumises à l'expertise du Professeur Rouger a permis de démontrer avec précision qu'Aurore Drossart ne pouvait pas être la fille d'Yves Montand.
La prudence de l'expert, dans les termes qu'il a employés, n'implique pas que ces résultats soient sujets à la moindre critique puisqu'aussi bien, cette expertise a également confirmé, de façon formelle, la paternité certaine d'Yves Montand sur Valentin Livi. »

Pas la moindre critique ? Vraiment ? C'est ce que nous allons voir.

Explication des lois de la génétique mendélienne :

Nous allons commencer par le commencement. Comme l'explique très bien le Professeur Rouger lui-même au tout début de son rapport, de même que les autres experts qui interviendront, chaque individu possède 23 paires de chromosomes. Dans chaque paire, l'un des chromosomes est d'origine paternelle, et l'autre est d'origine maternelle.
Soit a, b : les « marqueurs » d'une même paire de chromosomes paternels.
Et soit c, d : les « marqueurs » d'une même paire de chromosomes maternels.
Selon les lois de la génétique mendélienne,
il y aura donc 4 types d'enfants : ac, ad, bc et bd.

Et 3 possibilités entre frères et sœurs :

Résultats qui ressortent de l'expertise génétique :

Voici le type de résultats qui va ressortir de l'examen comparatif du Professeur Rouger :

Parfois, Valentin aura un allèle commun avec Lydia, et parfois aucun :
« Valentin a reçu de sa mère la bande à 3,9 Kb, donc de son père biologique, la bande à 5,4 Kb. Cette bande est présente chez Lydia. »
« Valentin a reçu de sa mère la bande à 0,8 Kb, donc de son père biologique, la bande à 2 Kb. Cette bande est présente chez Lydia. »

« Valentin a hérité l'allèle 37 de son père biologique. Celui-ci est présent chez Lydia.»

« Valentin a reçu de sa mère la bande à 6,2 Kb, donc de son père biologique, la bande à 2,7 Kb. Cette bande est absente chez Lydia. »

« Valentin a reçu de sa mère la bande à 7 Kb, donc de son père biologique, la bande à 6,3 Kb. Cette bande est absente chez Lydia. »

« Valentin a hérité l'allèle 19 de son père biologique. Celui-ci est absent chez Lydia.»


Les résultats montrent parfaitement bien que Valentin ne partage pas à chaque fois un allèle commun avec Lydia. Cela signifie donc qu'Yves Montand et Lydia ne sont pas « identiques » comme voudraient le faire croire le Professeur Rouger et son acolyte, plus tard, le Professeur Janot, mais bien « semi-identiques », comme l'affirment nos deux professeurs. Car s'ils étaient « identiques », faire des tests avec Lydia, ce serait comme pratiquer ces tests directement sur Yves Montand et donc, Valentin partagerait obligatoirement un allèle commun à chaque test pratiqué. Or ce n'est pas du tout le cas.


Nous pouvons également exclure le fait qu'Yves et Lydia soient « différents », sinon Valentin, à l'inverse, ne partagerait aucun allèle en commun avec Lydia.

Me concernant, je vais presqu'à chaque fois n'avoir aucun allèle commun, ni avec Valentin, ni avec Lydia :
« Aurore a reçu de sa mère la bande à 2,6 Kb, donc de son père biologique, la bande à 5,8 Kb. Celle-ci n'est présente ni chez Valentin, ni chez Lydia. »

« Aurore a reçu de sa mère la bande à 3,8 Kb, donc de son père biologique, la bande à 6,4 Kb. Celle-ci n'est présente ni chez Valentin, ni chez Lydia. »

« Aurore a hérité l'allèle 31 de son père biologique. Celui-ci est absent chez Valentin et chez Lydia. »

Beaucoup plus rare :
« Aurore a reçu de sa mère la bande à 8,4 Kb, donc de son père biologique, la bande à 8,6 Kb. Celle-ci est présente chez Valentin, et chez Lydia. »

« Aurore a reçu de son père l'allèle 18.
Valentin a reçu de son père l'allèle 14.
L'allèle 18 est présent chez Lydia
. »Encore une preuve, au passage, qu'Yves et Lydia ne sont pas « identiques », sinon, l'allèle 14 de Valentin aurait dû être présent chez Lydia. Or ce n'est pas le cas.

Hypothèses que l'on peut donc en tirer :

Le fait de ne partager pratiquement aucun allèle avec Valentin ni avec Lydia amène donc les deux hypothèses suivantes :Hypothèse 1 : Yves Montand n'est pas mon père.
Hypothèse 2 : Yves Montand est mon père, et donc, Valentin et moi sommes dans le cas « frère et sœur différents ».

C'est justement cette hypothèse 2 qui va être mise en avant par le Professeur Eyquem.

Contre-rapport du Professeur Eyquem :

Le Professeur Eyquem est Professeur honoraire de l'Institut Pasteur, spécialisé dans l'immunologie et l'hématologie. C'est le Docteur Aline Marcelli qui nous l'avait conseillé.

Voici donc le bon schéma dans lequel nous nous trouvons dans mon affaire :

Déjà, ce schéma nous enseigne que nous ne connaissons que 2 des 4 allèles des parents d'Yves et Lydia : « b » et « d ». « a » et « c » sont inconnus.

Ainsi, comme l'explique très clairement le Professeur Eyquem dans son contre-rapport, « ce schéma… montre que Aurore Drossart a pu recevoir un chromosome paternel « a » provenant du grand-père Livi et transmis par Yves,
alors que Valentin pourrait avoir reçu un chromosome paternel «
d » provenant de sa grand-mère, transmis par Yves Livi et que possède également Lydia Livi.
Les deux enfants sont donc « différents » puisqu'ils n'ont pas reçu le même chromosome d'Yves Livi.
Cette analyse montre donc à l'évidence qu'Aurore Drossart pourrait être la fille d'Yves Livi dit Montand, bien qu'elle ne possède qu'un faible nombre de marqueurs en commun avec Lydia et Valentin. »

C'est une hypothèse scientifique et objective qu'on ne peut pas exclure lorsque l'on est un scientifique intègre.


Pourtant dans son rapport, le Professeur Rouger ne va évoquer à aucun moment cette hypothèse 2. Le fait est que, sans la connaissance du système génétique des grands-parents, ou du père présumé, il est impossible de déterminer avec certitude si la différence de mon système génétique avec celui de Valentin résulte de la non paternité d'Yves LIVI (hypothèse 1), ou bien du fait que des chromosomes différents ont été transmis par le père, et qui fait de nous des frère et sœur « différents » (hypothèse 2). Le Pr Rouger doit être très « objectif » pour ne pas avoir envisagé cette possibilité dans l'interprétation de ses résultats ! Des résultats dits « scientifiques » n'envisageant pas cette possibilité, selon les lois de la génétique mendélienne qu'il a pourtant citée au tout début de son rapport, sont donc manifestement erronés. Ce professeur montre un parti pris flagrant.

Et il n'y a pas que sur ce point-là, visiblement, où ce Professeur Rouger manque d'objectivité.
En effet, selon le Professeur Lucotte (Généticien aux très nombreuses publications scientifiques dans ce domaine, et figure emblématique de l'école d'anthropologie de Paris), « la conclusion de ROUGER, selon laquelle la probabilité qu'Aurore DROSSART soit la fille d'Yves LIVI n'excède pas 0,001 (soit 1 chance sur 1000), n'est basée dans le texte du rapport sur aucun exposé des résultats chiffrés de la « démonstration ». On aimerait par conséquent le détail de ce calcul, dont seul le résultat est donné, de façon péremptoire. Dans son rapport, ROUGER semble d'un remarquable parti pris... »
«
Où le parti pris de Rouger semble le plus marqué, c'est pour les conclusions qu'il tire du polymorphisme de l'ADN par PCRL'honnêteté la plus élémentaire aurait été de conclure que sur les deux systèmes utilisés, 2 étaient non-informatifs, que la paternité d'Yves était aussi vraisemblable pour Valentin que pour Aurore sur 6 systèmes, et de rappeler les mêmes réserves qu'au paragraphe précédent pour les 2 autres systèmes, en apparence en faveur de la paternité pour Valentin. »Pour le Pr EYQUEM également, il serait « important d'avoir des précisions sur la méthode statistique utilisée par le Pr ROUGER, notamment pour évaluer l'improbabilité de paternité d'Yves LIVI à l'égard d'Aurore DROSSART. »

Conclusions des Professeurs Eyquem et Lucotte

« L'expertise présentée par le Pr Rouger en date du 14 février 1997, malgré le nombre élevé de marqueurs génétiques étudiés, ne démontre en aucune façon l'exclusion de la paternité d'Yves Livi à l'égard d'Aurore Drossart. »

Donc nous, ce que nous réclamons auprès de la Cour, c'est le rejet des conclusions du rapport Rouger dans leur intégralité, et de confirmer le jugement de 1994 qui me déclarait « fille d'Yves Livi ».


BATAILLE GENETIQUE VOLET 2 : Les héritières remettent encore une mauvaise couche génétique :

17/09/97 : Les héritières ne vont pas en rester là. Elles vont appeler à la rescousse le Professeur Christian Janot : Professeur d'hématologie, Docteur en sciences spécialisé en physique, métaux et matériaux, Directeur des laboratoires et des contrôles de l'Agence du Médicament, et Vice-Président de la Société Française de Transfusion Sanguine. Intéressant ! La même société dont le Professeur Rouger en est justement le Président. On peut pressentir la même « objectivité » que celle de son confrère.


Leur stratégie 1 : Discréditer le Professeur Eyquem


a) Fait scientifique démontré et indiscutable au vu des résultats de l'expertise :

« Les résultats de l'analyse permettent de conclure que Yves et Lydia Livi sont bien semi-identiques. » (Contre-rapport du Professeur Eyquem du 20 mai 1997)

b) Pourtant, selon le Professeur Janot, le Professeur Eyquem oublie la possibilité qu'Yves et Lydia pourraient être « identiques » :

« Le Professeur Eyquem considère qu'Yves et Lydia sont semi-identiques.
Il est nécessaire de souligner que Yves et Lydia Livi peuvent être selon le plan génétique « semi-identiques » (50% de chances) ou « identiques » (25% de chances), ce qui n'est pas toujours écrit par Monsieur le Professeur Eyquem. »
« Il faut seulement ajouter et répéter l'omission commise par le Professeur Eyquem, à savoir : Lydia et Yves Livi se situent dans les 50 % de semi-identiques ou dans le pool de 25% d'identiques. »
(souligné par le Professeur Janot pour insister d'autant plus).
(rapport Janot du 17 septembre 1997)

Donc non ! Le Professeur Eyquem n'a rien oublié du tout ! Que Yves et Lydia soient « semi-identiques » est un fait. Il est impossible qu'Yves Montand et Lydia soient « identiques », comme démontré plus haut. C'est également un fait.

Pourtant, selon lui, « l'analyse faite par le Professeur Eyquem n'apporte aucun élément informatif complémentaire », «n'apporte aucun éclairage nouveau à ce problème. »
Bien au contraire ! Ce schéma éclaire parfaitement ce problème sous l'angle qu'il faut mais qui ne leur plaît pas, voilà tout !Le plus drôle, c'est la suite :
« Monsieur le Professeur Eyquem introduit maintenant les grands-parents donc les parents d'Yves et de Lydia qui sont décédés depuis de très nombreuses années . »
Alors je ne vois pas ce que le fait d'être décédés vient faire là-dedans ! C'est juste qu'on ne peut pas ne pas inclure les parents d'Yves et Lydia dans ce schéma génétique ! Voyons ! C'est la base dont découle tout le reste ! C'est sûr que le schéma et l'explication qu'il propose pour contrer le Professeur Eyquem sont drôlement plus scientifiques et explicites ! A mourir de rire ! :

Il exclue donc volontairement la possibilité que Valentin et moi puissions être « différents », et persiste sur le fait qu'Yves et Lydia sont « identiques ». Pire ! Il va faire deux contre-vérités scientifiques :

Contre-vérité scientifique n°1 :

« Si l'on admet que Yves et Lydia Livi sont semi-identiques comme l'écrit le Professeur Eyquem, ils doivent obligatoirement partager un allèle (exemple : Yves = ab, Lydia = ac donc « a » dans ce cas). Alors Aurore Drossart doit partager dans 50 % des cas un allèle avec Lydia si l'on suppose qu'Yves Livi est le père d'Aurore. »

Donc FAUX, puisque j'ai pu recevoir le chromosome « b » d'Yves qui n'est pas présent chez Lydia.

Contre-vérité scientifique n°2 :

« En cas de père unique, c'est-à-dire de paternité vraie d'Yves vis-à-vis d'Aurore, les enfants doivent avoir un allèle en commun une fois sur deux. Si Valentin et Aurore étaient issus du même père, ils devraient partager un allèle dans la moitié des systèmes génétiques étudiés. »

Donc encore FAUX, puisqu'on a vu que Valentin pouvait être « c1 d » et moi, « c2 a », donc aucun allèle en commun du fait que nous soyons « différents ».

En conséquence, nous sommes bien face à deux contre-vérités scientifiques, ce qui est grave ! Je rappelle le ba-ba des lois de la génétique mendélienne : un père peut avoir deux enfants « différents », donc deux enfants qui ne partagent aucun allèle ! La démonstration est faite et archi faite ! On ne peut pas être plus clair et factuel !

Il va ensuite avancer des hypothèses non fondées qui n'ont absolument rien de scientifiques, mais d'un parti pris certain :

Selon lui, si Yves Montand avait fait le test ADN du temps de son vivant, « la probabilité de paternité d'Yves vis-à-vis d'Aurore n'aurait pas été calculée car il est possible que l'expert ait trouvé un ou plusieurs systèmes permettant d'exclure Yves Livi comme père possible d'Aurore car la probabilité de paternité vis-à-vis d'Aurore de 0,001 (1 chance sur 1000) est extrêmement faible. »
Repris bien sûr illico dans le rapport de Carole, qui ose à son tour prétendre que « l'expertise réalisée du vivant de l'artiste aurait abouti à des résultats identiques (sinon supérieurs). »

Bah voyons. La chose la plus grotesque que nous pouvions lire !
Bref ! Cette logique de pensée n'a absolument rien de scientifique ! Ça s'appelle du SOPHISME (= argument, raisonnement faux malgré une apparence de vérité) ou on peut également parler de raisonnement SPECIEUX (= qui est trompeur, malgré une illusion de vérité).
Nous ne pouvons donc constater que le même manque d'impartialité que son patron, le professeur Rouger.

Falsification :

Mais ça va aller beaucoup plus loin que des contre-vérités scientifiques et des hypothèses non fondées : En bas de la page 8, le Professeur Janot nous demande de noter les difficultés de compréhension du document du Professeur Eyquem en raison de la mauvaise qualité de sa présentation. Pour le prouver, il y joint une photocopie réduite d'une page du contre-rapport du Professeur Eyquem. Il s'agit du fameux schéma qui les enquiquine, bien moins clair que celui que je vous ai fait plus haut, certes, mais qui démontre de la même façon que j'ai pu recevoir le gène « a » du grand-père Livi, alors que Valentin aurait pu recevoir le gène « d » de la grand-mère Livi, commun avec Lydia.

Mais soudain, lorsqu'on se penche de plus près, nous remarquons quelques différences. Bon sang ! C'est un faux, revêtu d'un paragraphe contrefait ! Hallucinant là ! Ils sont vraiment prêts à tout et n'ont peur de rien !

Cliquez sur le lien en-dessous pour constater de vos propres yeux cette falsification incroyable :

Bien entendu, le document contrefait permet ensuite au Professeur Janot de tirer une conclusion qui, dans son rapport, peut faire douter des facultés mentales ou professionnelles du Professeur Eyquem pour faire une telle erreur :
« Le Professeur Eyquem commet une erreur grossière lorsqu'il écrit que Yves aurait transmis un chromosome à Lydia ; en effet, des collatéraux ne peuvent jamais se transmettre un chromosome ! ».

C'est horriblement grave ! Ce monsieur a falsifié le schéma, la signature, jusqu'à transformer une phrase extrêmement importante pour faire croire que notre Professeur n'était pas compétent ! C'est vraiment infâme !
A chaque étape de ce procès, il faut rester ultra vigilant et tenter de déjouer leurs terribles pièges et leurs manigances complètement déloyales !

Ainsi pouvait-on lire dans les conclusions de Catherine Allégret du 30 septembre 1997 :

« Les critiques formulées par les intimées à l'encontre du rapport d'expertise du Professeur Rouger ne sont pas sérieuses.
… Le Professeur Janot a tout d'abord souligné que les critiques formulées par le Professeur Eyquem manquaient de pertinence, comportaient de nombreuses erreurs et se fondaient sur des méthodes désuètes. »
Bah voyons ! Comme c'est facile !


Leur stratégie 2 : faire croire que c'est nous qui « suggérons » l'exhumation, alors que c'est leur Professeur Rouger qui insiste TRES lourdement :

Ce que les adversaires ne disent pas dans leurs conclusions, c'est que leur Professeur Rouger conclut que la seule façon d'obtenir une certitude quant à cette paternité ou non, c'est de réunir le trio père-mère-enfant, et pour cela, vu que le père est sous terre, de faire une analyse comparative d'échantillons de tissus, de prélèvements de cellules ou de fragments osseux d'Yves MONTAND. Et tous les experts s'accordent sur cette théorie. C'était justement le risque de cette expertise dès le départ puisqu'on savait tous qu'elle ne pourrait jamais fournir la moindre certitude. Juste des probabilités. Mais les adversaires l'ont quand même exigée.

Par ailleurs, nous trouvons que l'expert Rouger insiste très lourdement sur ce point, à plusieurs reprises dans son rapport :

En haut de la page 9 en encadré grisé : « La conséquence directe est qu'en présence d'une fratrie limitée à deux enfants dont l'un est décédé en ne laissant qu'un enfant légitime, il ne sera jamais possible de reconstituer le pool total de gènes a, b, c, d. On ne pourra donc jamais exclure formellement la paternité d'Yves Montand vis-à-vis d'Aurore Drossart. »

En haut de la page 11 en encadré grisé : « Dans la mesure où il ne sera jamais possible d'exclure formellement la paternité d'Yves vis-à-vis d'Aurore, le « poids » des deux hypothèses ne peut être que statistique et seule l'étude de l'ADN d'Yves Montand lui-même apporterait une solution indiscutable avec nos probabilités habituelles : 100 % dans le cas d'une exclusion et > 99,9999 dans le cas d'une inclusion. »

Enfin, il conclura p15 :
« La difficulté de cette expertise résulte de l'absence de prélèvement du père putatif, Yves Livi…
Comme expliqué dans le rapport, il était impossible, du fait de l'absence de matériel génétique de Monsieur Yves Livi d'exclure formellement sa paternité vis-à-vis d'Aurore Drossart. (…) La preuve formelle de paternité ou de non paternité ne pourra être apportée que par l'étude
de cellules ou de tissus prélevés chez Monsieur Yves LIVI, dit Yves MONTAND. »

Ainsi, leur Professeur Rouger dit très clairement dans son rapport qu'il faut exhumer le corps d'Yves Montand pour avoir une preuve absolue. Et que sans cela, il est impossible d'exclure formellement sa non paternité vis-à-vis de moi. Il a vraiment extrêmement bien insisté sur ce point-là, on ne peut pas dire le contraire ! Pourtant, l'avocate de Catherine, dans ses conclusions pour la Cour, va juste parler de « prudence scientifique » pour contourner les propos très explicites du Professeur Rouger. Et comme tous les scientifiques sont d'accord sur ce point-là, qu'il y a bien un consensus car oui, pour avoir une certitude, il faut réunir le trio père-mère-enfant (c'est un peu comme une lapalissade), notre Professeur Eyquem l'évoque également dans son rapport.

Mais pour ces dames, ce n'est absolument pas leur Professeur Rouger qui « suggère » lourdement l'exhumation, ce serait nous :

« Les appelantes soutiennent, en outre, que seul un examen comparatif sur des tissus prélevés sur Yves Montand permettrait d'aboutir à un résultat certain. Toutefois, craignant – et pour cause – les résultats d'un tel examen, les consorts Drossart, pour ne pas formuler cette demande, se retranchent derrière le refus supposé des ayants-droits d'Yves Montand.
Cette attitude des consorts Drossart n'est pas pour surprendre la concluante, qui rappellera à la Cour que les intimées s'étaient déjà opposées de façon péremptoire aux opérations d'expertise sollicitées, qu'elles avaient qualifiées « d'inutiles et de dilatoires ».
Encore une fois, cette hésitation des intimées confirment que Madame Gilberte Drossart a toujours su que les conclusions du rapport d'expertises n'iraient pas dans le sens qu'elle espérait. »
(Catherine Allégret dans ses conclusions du 30 septembre 1997)

Et à l'inverse du consensus scientifique, et à l'inverse même de ce que dit son propre patron, leur professeur Janot va être le seul, étrangement, à dire que ce genre d'expertise « risque d'être vaine en raison d'une possibilité de contamination bactérienne » !

Ainsi, selon les adversaires, une exhumation serait inutile, mais ils expriment clairement le fait que si la Cour le demandait, elles ne s'y opposeraient pas:

Ainsi, très facilement, l'avocat de Carole Amiel, dans son rapport du 2 octobre 1997 indique qu'elle souhaite « purement et simplement homologuer le rapport d'expertise déposé par le Professeur Rouger le 14 février 1997 sans qu'il soit nécessaire de porter atteinte à l'intégrité du cadavre de Monsieur Yves Montand en ordonnant son exhumation.
… Il n'en demeure pas moins qu'en l'absence de tout prélèvement effectué sur Monsieur Yves Montand, les examens, particulièrement approfondis, réalisés par le Professeur Rouger ont permis, par une reconstitution partielle de son patrimoine génétique, d'exclure de manière quasi certaine sa paternité à l'égard d'Aurore Drossart (0,001 chance sur 1000).
Une analyse génétique pratiquée sur le cadavre de l'artiste n'aurait en conséquence qu'une chance extrêmement négligeable d'aboutir à un résultat différent.

(…) Cela étant, afin de couper court aux allégations désobligeantes des consorts Drossart concernant une prétendue « dérobade » de l'artiste et de sa famille, Madame Carole Amiel entend préciser qu'elle ne s'opposera pas à l'exécution d'une telle mesure si la Cour estimait nécessaire d'y recourir, nonobstant ses sentiments personnels à l'égard du principe du respect dû aux morts.
(…) En tout état de cause, donner acte à Madame Carole Amiel qu'elle ne s'opposera pas à l'exécution de cette mesure si la Cour estime nécessaire de l'ordonner, sous réserve que les frais y afférents soient supportés par les consorts Drossart. »

Intéressant n'est-ce pas ?

Insistance de Rouger relevée par Catherine Allégret elle-même :

Et ce qui l'est davantage, c'est ce que déclare Catherine Allégret elle-même, dans « Au non du père », qui ne parle pas de « prudence scientifique » comme dans les conclusions de son avocate, mais qui relève le même détail troublant que nous, concernant l'insistance du Professeur Rouger à propos de l'exhumation :

« Pour que justice soit rendue à la mémoire de Montand, j'ai navigué à vue avec pour seuls guides mon intime conviction et le rapport du professeur Rouger. J'ai d'ailleurs fini par me demander si ce cher professeur, en insistant autant sur l' « absence du père putatif » tout au long de son rapport, ne l'avait pas fait pour inciter la cour à ordonner cette fameuse exhumation.»
Très bonne déduction mon cher Watson ! Ce qui démontre, au passage, encore une fois, que Catherine Allégret est un électron libre, un peu comme lorsqu'elle a parlé du faux télégramme dans son livre. Elle n'est pas dans les confidences du plan exact mis en place par le clan Montand. N'oublions pas que Catherine est rejetée par ce clan et œuvre pour ses propres billes, sous les faux-semblants d'une famille unie le temps du procès. Mais ce qu'elle dit va totalement dans le même sens que ce que nous pensons. Ils sont en train de nous emmener volontairement vers l'exhumation.Ils nous y entraînent doucement, insidieusement, et avec une certaine assurance.

Catherine n'est pas au courant des détails, certes, mais elle est parfaitement au courant de la finalité ! Elle dira, tel un devin : « Le 15 mars 1997, c'est encore dans la grande oreille de France-Dimanche qu'elles déversent leur indignation : « C'est comme si mon père m'avait reniée pour la troisième fois… » Gare à la quatrième !... »

Et bien sûr, Carole veille toujours à utiliser la justice pour nous empêcher de parler aux médias :
« En tout état de cause, la nécessité de protéger son fils Valentin, âgé de 8 ans et demi, contre les risques de perturbation auxquels l'exposerait inévitablement une exploitation médiatique de cette expertise, justifie qu'il soit fait interdiction aux consorts Drossart de rendre compte du procès en cours… »

Audience préliminaire sur les rapports d'experts
Etrangement, lors de l'audience, dont ces documents d'experts faisaient l'objet de tous les débats, Maître Collard, qui aurait dû révéler la falsification du Professeur Janot sur le champ, dès le début de l'audience, n'en fit rien ! Pas un mot ! Après les plaidoiries des deux avocats adverses, basées par conséquent sur les rapports véreux de leurs experts, c'était au tour de Collard. Et toujours rien !!! Non mais c'est une blague ??? Nous nous agitions de plus en plus, ma mère et moi, au vu de la fin de l'audience qui approchait. Mais il ne disait toujours pas un mot sur la falsification alors que toute cette audience débattait de ce rapport falsifié ! Nous ne tenions plus sur nos sièges ! N'ayant pas le droit d'ouvrir la bouche durant toute l'audience, cela étant considéré comme un outrage à la Cour (!), nous faisions parvenir à notre avocat des petits mots, comme à l'école... Quand soudain, la Juge se posa tout de même la question de savoir ce que nous avions à nous agiter ainsi !!! Ce n'est qu'à cet instant-là que Collard lâcha l'info sur un ton léger : « Ah oui ! Au fait ! J'allais oublier ! Il semblerait qu'il y ait eu une falsification... ». A peine eut-il fini de prononcer sa phrase que l'on entendit au loin la Juge manifester son grand étonnement : « Quoi ??? » Elle ne devait pas comprendre pourquoi notre avocat avait attendu si longtemps pour en parler... nous non plus de surcroît ! Ce qui aurait dû mettre un terme immédiat à ces interminables heures de plaidoiries, du fait de la gravité de l'affaire, n'était visiblement qu'un détail sans importance aux yeux de Collard. Ma mère et moi hallucinions ! Sa plaidoirie n'était pas du tout le reflet de la défense que nous souhaitions qu'il est ! Il n'en fait qu'à sa tête ! Et le problème, c'est qu'il fait et dit n'importe quoi !

Anne : « Nous avons, Aurore et moi, déposé plainte auprès de l'ordre des médecins afin que des sanctions soient prises. Car le rapport transmis à la cour par l'avocat de Mme Amiel comportait une falsification évidente. »

Voici ce que fut le résultat de notre plainte, presqu'un an plus tard :
Plainte contre le Professeur Christian Janot :

« Les consorts Drossart reprochent au Professeur Janot d'avoir délibérément falsifié une page du rapport du Professeur Eyquem et d'avoir contrefait sa signature, d'avoir émis des contrevérités scientifiques et de ne pas posséder l'agrément « empreintes génétiques ».
Notre plainte fut enregistrée en janvier 1998 auprès du Conseil régional de Lorraine de l'Ordre des Médecins. 

Mais une seconde version apparaît soudainement dans le dossier ! Ce n'est plus la même ! Je ne comprends plus rien ! Ma mère non plus ! En conclusion, comme vous vous en doutez, notre plainte tombera à l'eau ! Ça me fatigue ce procès à armes inégales !!!!! Ces gens-là sont intouchables...

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