Acte 2 : EXHUMATION ET PRELEVEMENTS HOULEUX

La Cour avait demandé à la famille de fournir le dossier médical d'Yves Montand. Ce qui n'était pas compliqué en soi !! Il pouvait être intéressant d'avoir son groupe sanguin par exemple.

Voici ce que l'on sait :
Moi, je suis du groupe A+ (comme 40% de la population générale).
Ma mère aussi, Carole Amiel aussi, et la soeur d'Yves Montand, Lydia Livi, aussi. Nous sommes toutes du groupe A+.
Mais Valentin, lui, est d'un groupe plus rare : AB 

Ainsi, cela signifie que le père de Valentin est du groupe AB. 
Est-ce que Yves Montand est bien du groupe AB ? 

ON VOUS A FAIT CROIRE QUE C'EST MOI QUI VOULAIS FAIRE DETERRER LE CORPS D'YVES MONTAND POUR PROUVER QU'IL ETAIT MON PERE.

EN REALITE, CE SONT LES HERITIERES QUI ONT FAIT DETERRER LE CORPS D'YVES MONTAND POUR PROUVER QU'IL N'ETAIT PAS MON PERE.

Ca vous en bouche un coin !!? Et oui ! Imaginez n'importe quel enfant de célébrité: Pensez-vous que ces enfants iraient déterrer le corps de leur père, juste pour prouver qu'il n'est pas le père d'une gamine ???
C'est complètement hallucinant comme démarche, n'est-ce pas ? C'est pourtant ce qu'il s'est passé... A la différence près que ces 2 héritières n'ont aucun lien de sang, elles ! Uniquement d'argent ! Et ça fait toute la différence !

Avec ma mère, la seule chose que nous avons demandé à la Cour, durant toute cette bataille génétique, c'est de rejeter les conclusions de leurs généticiens verreux et de confirmer le jugement 94, basé sur des éléments concrets et plus sérieux.

Les héritières, elles, se sont acharnées à rendre valides les rapports douteux de leurs deux Professeurs vénaux et rajoutent que s'il faut déterrer le corps d'Yves Montand POUR PROUVER QUE JE NE SUIS PAS SA FILLE, alors elles ne s'y opposeraient pas !

Catherine Allégret rajoutera que "s'il le fallait, elles iraient jusque là si cela demeure LE SEUL MOYEN POUR LAVER MONTAND DE L'IGNOMINIE."

« C'est dans la logique de la recherche de la vérité. Nous sommes demandeurs de l'expertise, on ne peut donc pas la refuser », reconnaît Me Dominique PIWNICA, l'avocate de Catherine ALLEGRET.

Nous nous rendons au Palais de Justice. A ma grande surprise, Carole Amiel, très droite, en tailleur noir, et Catherine Allégret, en noir aussi, tel un jour d'enterrement, montrent le bout de leur nez. Leurs visages ont un air grave et solennel. C'est la première fois que je les vois se présenter à une audience depuis qu'elles ont repris le procès en leur nom en 91. Elles sont alliées dans ce procès, elles qui se détestent tant. Elles étaient obligées de venir pour cette unique raison :

La Cour devait les convoquer à la barre pour savoir si elles autoriseraient l'exhumation du corps d'Yves Montand pour y faire des prélèvements. Elles seules avaient le pouvoir de décision, elles seules avaient le choix d'appuyer sur le bouton ON, ou bien sur le bouton OFF. Elles répondirent toutes les 2 à la Cour : "OUI" Ce sont donc elles qui ont appuyé sur le bouton ON : EXHUMATION.

Le verdict est donc rendu par la Cour d'Appel : l'exhumation est donc ordonnée.

Alors qu'elles avaient donné leur accord précédemment, elles sortirent genre « indignées », en disant : « On espérait qu'on laisserait Montand en paix ! ». Tu parles ! Charles ! Pour laisser « Montand en paix », il aurait fallu accepter le jugement de 1994 !

Mon combat était fini en 1994, ma certitude je l'ai depuis toute gamine et la justice avait fait que cette certitude ne soit plus bafouée. Ma reconnaissance légale, je l'avais eue ! Ce n'est plus de moi dont il est question, là. Cette décision d'exhumation n'est QUE pour combler les soi-disant doutes ou plutôt "certitudes" de ces deux femmes, qui protègent bien plus leurs intérêts financiers que la « mémoire d'Yves MONTAND ».

Et le comble, c'est que ces héritières vont nous faire porter le chapeau afin d'avoir l'opinion publique contre nous.

Seules ces 2 femmes avaient le pouvoir de dire "NON". Mais ce qu'elles souhaitent depuis le début, c'est l'exhumation. Leur plan fonctionne à merveille. Et l'opinion publique s'est retournée contre nous, buvant tous les mensonges qu'ils lisent dans la presse mainstream. Nous, ils nous ont interdit de parler du procès. Et les adversaires s'en donnaient à coeur joie pour mentir ouvertement au monde sans que nous ne puissions rien y faire !

Dans son livre "Lettres à Montand", voici comment elle s'y prend :

« En huit ans de procédure, je foulais pour la première fois les marches blanches de ce Palais de Justice... Laurent Merlet me guida jusqu'à la salle où Mme le juge Collomp ferait lecture, dans quelques minutes, de la décision concernant ton exhumation. Après que la France eut débattu depuis des mois de l'opportunité et de la légalité d'une telle éventualité, la justice allait-elle accéder à la demande des consorts Drossart et de leur médiatique avocat Gilbert Collard ? Je ne pouvais y croire. Les conclusions du rapport d'expertises sanguines du professeur Philippe Rouger avaient précisé qu'il y avait « une chance sur mille » que tu sois le père d'Aurore. J'étais confiante et c'est pourquoi j'avais tenu à être présente à l'audience. »
(
Bon alors là, encore en flagrant délit de mensonge et de manipulation ! Elle fait croire que c'est à notre demande et non la leur, c'est déjà gonflé, mais en plus, elle dit que c'est la première fois qu'elle vient parce qu'elle était confiante quant à la décision qu'allait prendre le tribunal ? Bah si t'es venu, c'est pour donner ton accord auprès de la cour, toi, ainsi que Catherine, unies pour dire « oui » toutes les deux à l'exhumation, car sans cela, jamais cette décision de Justice n'aurait été prise. Tu mens donc encore délibérément dans ton livre !)

« Tu serais donc exhumé. Aucun recours n'était possible. » (bah leur recours possible était de tout simplement de ne pas donner leur accord ! Mdr ! Mais c'est pourtant bien ce qu'elles souhaitaient toutes les deux depuis le début : cette exhumation qui allait enfin me mettre échec et mat aux yeux du monde, moment qu'elles attendaient tant...

« J'avais envie d'exploser face à cette nouvelle injustice ! Pour un millième de doute, on allait te faire subir l'acte le plus impudique et outrageant qui soit : une profanation légale, d'une violence inouïe pour les vivants... »

« Laurent essayait de tempérer mon chagrin en me répétant que les juges recherchaient le cent pour cent d'exclusion de la filiation génétique, pour qu'aucun doute ne subsiste. »

« Qu'allais-je pouvoir dire à notre petit homme d'à peine neuf ans ? Comment lui annoncer, sans le traumatiser, que dans quelques semaines son papa serait déterré ?...
Je haïssais cette mère, sa fille et leur avocat, pour le mal qu'ils pourraient lui infliger. Quel traumatisme supplémentaire cette décision laisserait-elle dans son cœur. Il me fallait absolument le protéger. (
Arrête de toujours mettre ton fils en avant ! C'est toi seule qui es responsable de cette situation et tu le sais ! Arrête de vouloir nous la faire à l'envers ! C'est toi qui as donné ton accord juste avant la décision ! Après la « veuve éplorée », voici la « mère éplorée » ! Quelle bonne comédienne finalement !

Explication à Valentin : « Tu sais, dans l'histoire de cette fille qui veut être la fille de papa, alors que papa m'a toujours dit que ce n'était pas vrai et tu sais que je le crois... et bien, il est possible que nous soyons obligés d'aller chercher un peu de poussière de ton papa.

« L'encre allait encore couler. Elle coulerait en effet, mais cette fois-ci dans le monde entier. Des journalistes coréens n'ont-ils pas, pendant des jours, fait le siège de la maison, tandis que des articles de quotidiens américains provenant de tout le pays, d'est en ouest, s'insurgeaient contre cette décision ? Dans les pays latins, comme l'Italie, ton pays natal, des débats éthiques prenaient une ampleur nationale. »

Il en découla effectivement un torrent de polémiques, de vives réactions... partout dans le monde...

Et voilà ! Maintenant, c'est le monde qui me rejette !!! Je n'en peux plus !!

On dit que c'est une première, mais c'est pourtant la deuxième fois, en France, que l'on réalise ce type de procédure. Personne n'en parle !

Leurs avocats n'ignoraient donc pas qu'en février 1996, la Cour d'Appel d'Aix avait déjà autorisé une démarche semblable à la leur, alors que là encore, le Code Civil prévoyait qu'il fallait le consentement de la personne pour pratiquer une expertise. Cependant, ni l'éthique, ni les religions, ni les hommes politiques, ni les stars du showbiz, ni l'opinion publique, ne s'en étaient préoccupés et mêlés ! L'exhumation ordonnée par la Cour n'était donc pas une « première » !!! Mais pour mon cas, tout le monde était choqué, indigné, outré que l'on puisse rechercher la vérité jusque dans une tombe !

L'opinion publique était extrêmement violente envers nous et compatissante pour la famille ! Le monde à l'envers quoi !! Certains voulaient notre mort, que l'on méritait d'aller brûler en enfer, là était notre place à ma mère et à moi, avec une mère menteuse et affabulatrice, tout ça pour l'argent....

C'était horrible ! Moi qui aimais sortir, et bien cette période en marqua la fin...

Imaginez-vous, rentrer dans un métro où vous, vous ne connaissez personne, mais remarquez que ces inconnus, eux, vous reconnaissent et vous dévisagent avec haine; bah c'est très violent psychologiquement. Je commence à vouloir me cacher du monde, à ne plus oser sortir., à devenir agoraphobe.
Dès que je suis invitée sur un plateau, je me fais agressée par tous ! Et dire que je n'ai que 21 ans !! Dur de se sentir rejetée, non plus par son père, ou ses camarades, mais là, c'est par le monde entier !!!! Et pour de fausses raisons ! C'est vraiment horrible à supporter ! Ces 2 femmes nous en font bien bavées ma mère et moi !

Maître COLLARD lui-même tenait (et tient encore) des propos qui laissaient croire que l'exhumation venait de notre fait ! Comment appelle-t-on une personne sensée vous défendre qui donne de fausses informations allant dans le sens des mensonges des adversaires ?Preuve dans le journal France-Dimanche du 15 au 21 novembre 1997, à la question : " On vous reproche d'avoir demandé et d'avoir obtenu l'exhumation d'Yves MONTAND. Quel est votre sentiment sur ce sujet délicat ? ", Gilbert COLLARD répond : " Il faut savoir ce que l'on veut. Si on est à la recherche de la vérité, la vérité à cent pour cent, et c'est ce que j'ai exprimé au juge, il n'y avait qu'un moyen : aller la chercher là où elle est, c'est-à-dire dans la tombe d'Yves MONTAND. "

J'appelle ça un cheval de Troie... Il fait le jeu des adversaires...

Et petite information au passage :
Bernard Kouchner
(ami très proche de la famille Montand et mari de Christine Ockrent, elle-même marraine du petit Valentin) est secrétaire d'Etat chargé de la Santé de 1997 à 1999... Pile à la même période...

UNE EQUIPE MEDICO LEGALE PLUS QUE DOUTEUSE...

C'est le Docteur Dominique LECOMTE, directrice de l'Institut médico-légal de Paris, qui est chargée, avec son équipe, d'effectuer des prélèvements du corps et de les envoyer aux différents laboratoires. 

Et le détail croustillant que l'on ignorait à l'époque, ces informations datant de 2006, c'est que la crédibilité et la réputation de cette femme de sciences ont été largement entamées depuis : figurez-vous que c'est cette même dame qui concluait dans son rapport de médecin légiste au suicide du juge Borel. On sait maintenant que c'était faux, grâce à sa veuve magistrate qui s'est battue trois années, elle et son avocat Olivier Maurice, pour obtenir une contre expertise qui a démontré que son mari avait été assassiné et que le rapport de Dominique Lecomte était bidon ! C'est également Dominique Lecomte qui, à la demande de la famille royale, aurait embaumé le corps de la princesse Lady Di peu de temps après sa mort ; ceci afin de rendre impossible tous futurs examens post-mortem, au grand regret de Mohamed Alfayed...


11 mars 1998 :
Une fois sur place, après nous avoir fait attendre durant 1 h dans une salle d'attente de l'Institut médico-légal, le cercueil hors de notre vue durant tout ce temps,  puis fait enfiler une blouse, un bonnet et un masque, comme il était de rigueur, rien ne se déroula comme prévu, à tous niveaux... Les précautions obligatoires n'ont pas été prises!!!
Je peux en témoigner, j'y étais !

Tout d'abord, je fus surprise de découvrir un corps tout noir, comme s'il avait été calciné, et pas aux dimensions de l'homme immense qu'il était. Le corps n'avait rien d'un corps embaumé... Je n'eus pas le tête-à-tête escompté, qu'on m'avait empêchée d'avoir à sa mort. Je n'arrivais pas à y voir Yves Montand. Juste un corps méconnaissable. 

- En outre, aucune identification du corps ne fut faite au préalable : absence de récupération des pièces médicales et dentaires d'Yves Montand ; absence de vérification de la taille, des mensurations et de la pointure du corps exhumé ; aucun prélèvement d'ADN dentaire ; aucune comparaison ante mortem et post mortem de ses sinus ...
 Et bien dans mon cas, une simple couverture déposée sur le corps, parce qu'il y avait les initiales Y.M. brodées dessus, suffisaient à prouver qu'il s'agissait bien d'Yves Montand !!! Incroyable, non ? Mais vrai !!! D'autant plus qu'il s'appelait Yvo Livi (Y.L.) !!! Même dans la mort, il a des privilèges que les autres n'ont pas ! 

- D'autre part, ma mère et moi restions stupéfaites, bouches bées, devant le travail non pro qu'effectuaient les légistes. Ce qui m'a marquée et choquée, c'est qu'ils ne portaient pas de masques, et que l'un d'eux s'est même mis à fumer au-dessus de la dépouille !!! Ils parlaient entre eux, en même temps qu'il découpait, sans penser aux risques de contamination par postillons.

- Et le comble du comble ??? Au moment où ce même légiste fumeur insérait chacun des prélèvements dans des petits bocaux, l'un d'eux lui glissa des mains pour venir s'éclater par terre ! Je me demandais ce qu'il allait faire du bout... Le rincer ? Le jeter dans la corbeille ?? Que nenni ! Le morceau fut tout simplement ramassé, puis déposé dans un nouveau flacon de verre dont ils prirent pourtant si soin de fermer à la cire, comme si rien ne s'était passé, et qui serait envoyé aux laboratoires pour établir si oui ou non je suis la fille d'Yves Montand !!! 

Il n'y a pas eu non plus de prélèvements sanguins des légistes afin d'exclure, justement, toute contamination de leur part.

On peut dire, en toute objectivité, que LES PRECAUTIONS OBLIGATOIRES POUR EFFECTUER DES PRELEVEMENTS FIABLES N'ONT PAS ETE PRISES. 

Néanmoins, pendant ce temps-là, des photos ont été prises sur place ; celles-ci vont pouvoir attester du mauvais déroulement de ces opérations, ça tombe bien ! 

Je vous passe la scène où Collard était en train de draguer la légiste qui se changeait devant nous...

Au sortir de l'institut, ma mère conviendra avec Me COLLARD qu'elle allait immédiatement lui rédiger une liste de réserves concernant le déroulement "non conventionnel" de ces opérations et qu'elle les lui transmettra par fax.

Fin de cette éprouvante journée... 

Il y avait suffisamment d'invraisemblances et de négligences pour contester formellement la valeur et la fiabilité du résultat. Mais Maître Collard, tel un cheval de Troie, refusa de déposer ces réserves à la Cour, alors que lui-même, ainsi que le procureur, étaient présents lors des prélèvements... Nous faisons appel d'urgence à un autre avocat, Fabrice BONNARD,  pour tenter de rattraper l'erreur, selon moi calculée et voulue, de Collard. 

NOTRE MISE A MORT ! JE M'ENFUIS DE CE PALAIS D'INJUSTICE !

27 novembre 1998 : Plaidoiries finales... Notre « mise à mort » serait plus juste !!!

C'est donc Me Fabrice BONNARD et Me Jean-Louis PELLETIER qui vinrent plaider pour nous en ce jour bien sombre. L'audience commencée, le procureur général, Mr LAUTRU, nous balance sans pincette : "Remerciez Maître COLLARD pour n'avoir jamais déposé les réserves car il ne vous est plus possible de contester la fiabilité des prélèvements ni les résultats de l'expertise" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

L'erreur" de Collard, nous venions de nous la prendre en pleine face par le procureur lui-même !!! Et cela nous coûtât plus que très cher... Et comme par hasard, les deux pellicules de photos prises lors des opérations ont mystérieusement disparu ?! Bien entendu, les avocats adverses se régalaient de la scène... Nous étions déjà à terre... ils nous achevèrent... J'entendis encore ces avocaillons vomir des choses horribles, fausses, méchantes, gratuites qui me frappèrent avec la dureté de l'acier... Ils s'en donnèrent à coeur joie... Non ! C'était au-delà de ce que je pouvais supporter, humainement parlant, et Dieu sait qu'il en fallait pour ébranler ma muraille de Chine...  Pourtant, ils avaient réussi à me transpercer de leurs lances finement aiguisées et empoisonnées... Je n'en pouvais plus d'être, avec ma mère, des brebis "galeuses" en train de se faire ouvertement bouffer par tous ces loups sans cœur, sans aucune pitié, sous l'œil magistral de ces bergers, du haut de leur montagne, qui ne faisaient rien pour arrêter le massacre ! C'est alors que je craquais durant l'audience sous le flux de leurs paroles si âpres et si humiliantes. J'éclatais  en pleurs devant tout le monde ! Je ne pouvais rester plus longtemps dans cette salle de torture psychologique et attendre le tour de parole de mes avocats espérant qu'ils corrigent mes bourreaux. Non ! C'était au-dessus de mes forces ! Ce fut tellement intolérable, tellement odieux, que je sortis de la salle en courant et en claquant la porte violemment, agissant délibérément pour leur faire outrage, pour leur dire qu'ils étaient tous allés trop loin, que ce soit les avocats ou ce Procureur ! Un policier, très gentil, me voyant désemparée, me fit passer par une porte de derrière. Je m'enfuyais donc de CE PALAIS D'INJUSTICE ! Une déception mêlée de révolte. Si on avait forcé mon père, à l'époque, lorsqu'il était encore vivant, et sur le vif de l'action, je n'en serais pas là !!! Je suis révoltée par le système dont nous dépendons ! Un système de classes, où le puissant gagne face au faible. Ils ont fait de moi une écorchée vive, une révolutionnaire, une anarchiste... Mon indignation était immense face à tout ce stratagème immonde mis en place pour nous évincer définitivement, ma mère et moi ! Ils ont réussi. 

Je n'arrêtais pas de me dire que COLLARD avait fait en sorte qu'il n'y ait plus de freins dans notre voiture juridique. Et la voiture venait de s'exploser contre le mur. Je ne pense qu'à une seule chose : MOURIR ! Encore et encore ! Mes yeux sont remplis d'une tristesse infinie et noire. Je ne voyais même plus où j'allais tant mes larmes coulaient à flots. Je croisais quelques passants. Je voulais sauter dans la Seine et me noyer. Je voulais qu'ils portent tous le poids de ma mort sur leur conscience ! Pourquoi est-ce que j'en arrive toujours à cette solution extrême : ma mort !? Faut-il mourir pour dire au monde entier qu'ils sont allés trop loin ??? Ils en seraient bien trop ravis ! D'un autre point de vue, continuer à vivre dans cette perpétuelle injustice est insoutenable ! Humiliation. Dégoût. Frustration. Rage. Violence. Anéantissement absolu. Incompréhension. Douleur. Cœur tailladé. Gouffre. Retour à la case départ, mais en pire ! Voilà ce que j'ai ressenti par leur faute ! Je n'ai plus que le droit de pleurer mon destin fantastiquement merdique, il faut bien l'avouer !!! Soit je meurs, soit je me bats pour éteindre la mèche de ma bombe intérieure... En définitive, je me bats pour rester en vie : ce soir, je suis allée à un cours de Tae Kwen Do pour me défouler à mort !!!!!! J'avais envie de tout détruire tant mon courroux contre eux était titanesque...

L'outil de ma défaite s'appelle COLLARD !

Ne s'arrêtait pas là pour autant mon histoire.

Car heureusement arrivait Maître Fabrice Bonnard.

Voilà un avocat dont l'essence était bien rare ;

Pas de coup de poignard, ni de chars,

Désintéressé par la gloire et les dollars,

Bosseur, honnête et pas vantard,

Tout était là pour notre juste victoire,

Celui qui sait voir, les apparences il ne peut croire.

J'avais donc en la Loi encore un zeste d'espoir ;

Malgré tout, c'est déjà trop tard !

Le mal est fait et il s'appelle COLLARD !

Signé : Une Aurore en pétard !

Nous attendons le verdict final de tous ces corrompus puissants ! Maître Bonnard a fait son maximum en tout cas ! Mon destin est entre les mains de cette Haute Cour...

17 décembre 1998 : Rien n'y fait évidemment ! 

La cour a définitivement tranché, sans prendre en compte ni la double dérobade de feu Yves Montand face aux demandes d'expertise, ni le PV de carence de l'expert, ni les deux ans d'enquête judiciaire, ni le premier jugement de 1994, ni toutes les incohérences de ce procès, ni ces négligences et invraisemblances incroyables concernant les prélèvements, ni ma ressemblance plus que troublante, ni ma sempiternelle souffrance : OFFICIELLEMENT, YVES MONTAND N'EST PLUS MON PERE !!!! La Justice INJUSTE vient de tout me reprendre ! Ma reconnaissance, mon identité, ma dignité d'enfant et de jeune adulte. 

Le dernier coup de poignard venait de m'être donné par la justice elle-même ! Vous avez tous bafoué mon droit de vivre, mon droit d'exister depuis que je suis gamine, mon droit de revendiquer mon identité. Je suis écoeurée ! Dégoûtée ! Consternée ! Dépitée ! Horrifiée ! Mortifiée ! Je viens d'être bâillonnée par une « vérité scientifique et juridique » bien ombreuse ! Je suis encore plus frustrée que lorsque j'étais gamine !!! Retour au point de départ, sauf qu'au lieu d'être au sous-sol, ils m'ont éjectée dans les limbes de l'Enfer, et les flammes me consument à grands feux !!! Me revoilà, aux yeux du monde cette fois-ci, et pas seulement face à l'entourage social dans lequel j'évoluais, la « menteuse », la « bâtarde », la « honte de la France » car dans l'esprit des gens, c'est moi qui suis allée déterrer le grand Yves Montand, et tout ça pour que l'on « prouve scientifiquement » que tout ceci n'était que supercherie due à l'affabulation d'une femme, ma mère... Catherine ALLEGRET dira une chose infâme, comme à son habitude : « Elle ne saura toujours pas qui est son père, mais au moins, elle saura qui est sa mère ! »

J'ai envie de dire au monde :
« L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie. Au même titre, la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit. » (Gandhi)

Le clan Montand avait gagné grâce à des manquements professionnels de Collard et à la cécité volontaire d'une Cour, non par une vérité scientifique incontestable, comme on vous l'a fait croire ! Car elle est totalement contestable leur vérité ! Nos experts ont relevé de graves erreurs et invraisemblances qui, à elles seules, ne permettent en aucun cas d'exclure, comme ils l'ont fait, la paternité d'Yves Montand à mon égard ! Ils ont décidé de mon sort tels des rois aveugles qui se sont laissés guidés par d'autres aveugles. Aveugles mais pas ignorants... C'est grave ce qu'ils viennent de faire ! COLLARD a commis une série de « négligences » professionnelles très graves certes, mais qui n'étaient pas irrémédiables pour autant. Maître Bonnard s'était empressé de faire ce que Collard n'avait pas fait. Cependant, le dépôt de nos réserves sera quand même refusé !!! C'est trop tard, lui dira-t-on !!! C'est tout de même ma vie, ma vérité, mon passé, mon présent et mon avenir, ma souffrance, mon honneur, etc., qui sont en jeu ! Neuf ans de procédures interminables et là... c'est trop tard ! « Affaire suivante ! », comme ils disent après avoir ruiné votre vie pour toujours ! Ce que je vis est inique !! Quelle erreur judiciaire grave !!! Quelle bavure inacceptable !!!

Ce qui s'est écroulé en moi ce jour là, c'est ma foi en la Justice et en ce système ploutocrate !

Avez-vous de l'argent ? Avez-vous un bon avocat ? Vous en aurez besoin car l'intégrité, l'honnêteté et la Vérité ne suffisent pas dans ce pays ! Vous comprendrez donc que je ne crois plus en la justice humaine et chaque jour qui passe me le montre encore et toujours un peu plus et c'est révoltant ! Je m'insurge contre ce système plus que pourri et corrompu, surtout pour ceux qui sont en bas ! La classe des Bourgeois gagne systématiquement face à nous, la classe laborieuse, les prolétaires, les "Gaulois réfractaires"...

Comme disait très justement Balzac : " Les lois sont des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites. " 

Et le comble, c'est qu'après m'avoir volé mon identité et ma part d'héritage, détruit ma vie, ma dignité, ce n'était pas encore suffisant ! Elles voulaient m'achever socialement ! Et la justice le cautionnait encore : Il fallait que je paye le fait d'avoir oser mener un combat légitime en recherche de paternité. Elles m'envoyèrent les huissiers !!! Et ce ne fut pas une maigre somme... 

Je reçois tout d'abord une lettre de l' huissier de Carole Amiel en date du 11 décembre 2003. Il est écrit :
"Vous devez la somme de 26.004,56 €. A défaut de paiement par retour courrier, je procèderai à la SAISIE de votre mobilier. Je vous informe que je passerai à votre DOMICILE le 18 décembre 2003. J'espère que vous serez présent sur place pour éviter les dégâts et frais qui pourraient intervenir à la suite de cette opération.
Enfin, j'attire votre attention sur le fait que SEUL un REGLEMENT INTEGRAL DE VOTRE DETTE suspendrait cette opération. En cas de versement d'un acompte, l'opération de saisie sera maintenue, afin de garantir la créance de notre cliente."


Wouahhhh ! Demander à une fille du petit peuple de payer 26.000 € intégralement en 7 jours sinon c'est la saisie, bah bravo !!!!! Heureusement, je n'habite pas chez moi ! Obligée d'être en marge de la société pour éviter qu'elles me prennent les sous que je n'ai pas... qu'elles m'ont volés...
C'est une lutte de classes vraiment impitoyable ! 
Le pot de fer contre le pot de terre !
Le pot de fer a écrasé définitivement le pot de terre !

Carole Amiel en parle fort bien dans son livre « Lettres à Montand » et n'a même pas honte :

« ...nouvelle injustice ! En 1998, les consorts Drossart ont perdu la procédure d'appel, au cours de laquelle elles ont sollicité ton exhumation. (FAUX !!!!) De ce fait, elles devaient régler les honoraires de mon avoué. Or, en ouvrant le courrier de ce jour, j'ai compris qu'il s'agissait d'une facture. A la lecture du montant, je crus m'étouffer. Nous avions gagné la procédure mais mon avoué me réclamait pourtant la coquette somme de cent mille francs. Mon sang ne fit qu'un tour. J'appelai immédiatement Laurent Merlet pour obtenir une explication.

- Carole, dans la mesure où ces deux femmes sont insolvables, il est parfaitement légal que notre avoué se retourne vers toi pour que tu règles ses honoraires.

- Légal ? Mais c'est totalement injuste ! On a gagné, Laurent, lançai-je, furieuse.

- Oui, je sais, c'est injuste, mais c'est la loi. Toutefois, tu disposes de 30 ans pour te faire rembourser cette somme par la partie adverse, ajouta-t-il comme pour tempérer ma véhémence.

- Mais je ne vais tout de même pas leur courir après pendant trente ans ! Je ne sais même pas où elles habitent. Qu'est-ce que c'est que cette justice ? Alors, non seulement ces deux femmes nous ont tourmentés pendant dix ans avec leurs mensonges et leur haine, mais à présent, il me faut payer à leur place. C'est franchement absurde et scandaleux ! 

... Finalement, à cause de sa mère, Aurore Drossart démarrait dans la vie avec une dette représentant trois cent mille francs. »

...Si je comprenais bien la loi, pour récupérer la quote-part de Valentin, il me fallait donc diligenter un huissier chez la mère ou chez la fille. Or, lorsque ce dernier se présentait à leur adresse, qu'il n'était déjà pas toujours facile de se procurer, il s'entendait systématiquement répondre qu'aucun compromis n'était possible et que le contenu de leur appartement ne leur appartenait pas. Il revenait donc bredouille de son expédition... »

Comme on la plaint... Pauvre petite Carole... Elle me donne vraiment envie de vomir !!!! Nan ! Des baffes ! Mais qu'elle s'étouffe avec son pognon de sale riche !!!

Catherine ALLEGRET m'envoya également un huissier sauf qu'elle pensait que j'habitais toujours chez ma mère ! Comme tout le monde du reste... L'huissier fit donc sa petite enquête : « A l'adresse indiquée, je rencontre la gardienne qui me déclare que Mlle Drossart Aurore est partie et n'a laissé aucune adresse. Je n'ai rencontré aucun voisin ou commerçant pouvant m'indiquer l'adresse actuelle... L'employeur éventuel du destinataire de l'acte n'a pu être découvert. Un employé du service municipal m'a déclaré ne pas détenir d'informations relatives au destinataire de l'acte... Un fonctionnaire du poste de police m'a déclaré que le destinataire de l'acte ne faisait pas l'objet de recherches. Les services postaux ne fournissent aucune information relative à l'existence d'un nouveau domicile... ». Au moment de son action, ma dette envers Mme ALLEGRET ne s'élevait qu'à 13.513,61 €... moins gourmande que sa "copine" !

Mais les deux cumulées, ça fait dans les 40 000 € ! Pas mal pour bien commencer sa vie d'adulte ! Une véritable épée de Damoclès qui m'obligerait, à partir de ce jour, à me cacher perpétuellement, car soyons clair : Jamais je ne leur payerais quoi que ce soit ! Et puis quoi encore ! JAMAIS je ne me soumettrai à ces lois faites par les puissants, pour les puissants, et contre nous !! 
MIEUX VAUT MOURIR DEBOUT QUE VIVRE A GENOUX !

Et le calvaire ne s'arrêtera pas là... Suite avec Gilbert Collard, une sombre lumière... Après avoir été un cheval de Troie, il va exceller dans l'art du chantage et de la perfidie... Un véritable serpent...


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